La préhistoire, les cavernes et l’art pariétal sont à la mode et pour preuve les nombreuses expositions et articles de presse qui y sont consacrés dont l’exposition du centre Pompidou sur la préhistoire et l’art contemporain en 2019.
Dans la haute vallée de la loue, au centre d’art le Manoir, nous n’avons pas attendu la mode pour nous intéresser aux grottes, aux abris sous roches, aux maisons troglodytes, aux cavités et autres cavernes dont plusieurs sont encore plus au moins cachées et ce à juste titre car le tourisme, fut il de la pacifique randonnée pédestre, est destructeur des territoires.
Dans la discrétion et le respect des sites, des archéologues poursuivent des travaux dans plusieurs cavernes qui ont été habitées par l’homme et des artistes entreprennent des travaux sur la lumière et le son dans ces lieux ou la perception sensorielle est toute autre.
Ce retour aux « sources » n’a rien de surprenant puisqu’étant entré dans la post-histoire, il est logique que l’homme à la recherche de lui même s’intéresse à la préhistoire. Lorsque Foucault parle de la mort de l’homme, cette figure de sable étrange, balayée de la plage par la vague de la mer, il traite certes de la disparition de l’homme mais surtout de la disparition de l’homme en tant que produit historique de lui même qui devra aujourd’hui pour essayer de survivre entrer dans l’ère de l’anthropocène et tout reconsidérer.
Dans un tel contexte les artistes sont les mieux placés pour traduire les bruissements du monde et au delà de l’archéologie et de la contemplation de l’art pariétal, ils réinventent la préhistoire comme un horizon contemporain."

Le groupe de recherche "PARIETALIS" Préhistoire et art contemporain fonctionne sous le commissariat de Philippe PERRIN PIQUE. Il s’agit en respectant l’environnement et la protection des sites, de revisiter les grottes et autres cavernes dont regorge la vallée de la Loue, pour des interventions éphémères in situ ou des « captations » à l’instar des sons que Thierry MILLOTTE a pu déjà recueillir et restituer.